Matang Wildlife Center

Aujourd’hui direction le Wildlife Center de Matang !

Ce centre de faune sauvage fait parti intégrante du parc de Kubah. Malgré la nuit que nous avions passé là-bas, nous n’avions pas pris le temps d’aller y faire un tour.

Pas de bus pour se rendre au centre ! Il est trop éloigné des circuits de transports en commun. Il nous a donc fallu trouver un minibus (privé?) pour nous y emmener. C’est à la gare routière que nous avons dégoté notre chauffeur. Dans son minibus, toute la famille était là. Il faut croire qu’elle passait sa journée avec lui : femme et 2 enfants (un de 2 ans environ et un bébé) sur le siège passager avant. Le fait que le père de famille conduise, ne les empêchait pas de s’adonner à leurs tâches quotidiennes : l’enfant jouait à faire des passes avec son père, et ce dernier a même eu le droit à une manucure de la part de sa femme… Pas de problème au niveau sécurité !!!

Une fois au centre, notre première action fut de réintroduire dans leur milieu naturel les larves comestibles destinées aux clients de la Guest House qui n’avaient pas su relever de défis.

Colybride 18.09.14 Matang wild life center

Petite introduction à l’entrée du centre… mmmmmmh

Matang est un centre de faune sauvage qui n’a pas pour objectif premier d’accueillir des visiteurs. Les animaux sont ici La priorité. Chacun a son histoire (orphelin, capturé, blessé) et a été recueilli par le centre. Mis à part un centre d’interprétation, il y a très peu d’informations pour les visiteurs, et en semaine, on croise plus d’employés et de volontaires que de public. Cet endroit nous a permis de découvrir certaines espèces de Bornéo qui sont très difficiles à observer dans leur milieu naturel : Calao, Porc-épic, Chat-ours, Civette, Panthère nébuleuse…

False Gharial

False Gharial

Colybride 18.09.14 Matang wild life center (8)

Grand duc bruyant

Les enclos du centre sont en pleine jungle, exemple ici avec les enclos des croco...

Les enclos du centre sont en pleine jungle, exemple ici avec les enclos des croco…

En nous promenant devant l’enclos du gibbon de Bornéo, nous avons eu le droit à un lancé d’excréments (qui ont atterri sur le sac de Fabrice) et de carottes.

Ici, les Ours malais et les Orangs-Outans ont une place d’honneur. Espèces très sensibles, certains individus sont promis à la réintroduction. Ils ont l’un comme l’autre de grands enclos avec de nombreux enrichissements pour permettre leur éveil et leur développement physique.

Un ours à la recherche de ses enrichissements alimentaires...

Un ours à la recherche de ses enrichissements alimentaires…

Grâce à quelques discussions avec les gens du parc, nous en avons appris plus sur leurs conditions.

Pour les ours, il est très difficile de leur réapprendre à avoir un comportement sauvage, la moindre intéraction avec les humains peut être dangereuse et peut susciter une imprégnation. Elle posera problème une fois l’animal dans la nature car il n’aura plus peur de l’homme et cherchera à s’en rapprocher. C’est pourquoi, pour l’instant, les ours réintroduits sont en semi-liberté sur des îles. A long terme, on pourra peut-être permettre aux prochaines générations de retourner complètement à l’état sauvage.

Ours malais

Ours malais

Pour les Orangs-Outans c’est un autre procédé. Ils sont en contact avec des soigneurs qui leur apprennent à se débrouiller par eux-même, dès leur plus jeune âge (malheureusement ce n’est pas possible pour les adultes). Chaque Orang-Outan a sa propre nourrice qui s’en occupe au quotidien. Et chaque nourrice a entre 2 et 3 petits à sa charge, afin que les plus âgés puissent apprendre aux plus jeunes, car ce n’est pas un humain qui saura leur apprendre à grimper aux arbres ou à bâtir un nid. Par exemple, aujourd’hui nous avons assisté à l’entraînement de Doctor Kok (5ans) et Buniow (1an). L’un pouvant apprendre à l’autre à construire un nid. Pour la petite histoire, Buniow a été trouvé il y a quelques mois, seul, dans la forêt. Il avait sûrement dû être séparé de sa mère à cause d’une crue.

B et Doctor Kok

Buniow et Doctor Kok en pleine entrainement (ou jeu… Ce qui revient au même !)

Colybride 18.09.14 Matang wild life center (4)
Actuellement, 11 Orangs-Outans ont été réintroduits dans la partie fermée au public du parc de Kubah. Deux d’entre eux reviennent parfois dans les parages du centre, mais en restant toujours à bonne distance. Le personnel du parc profite alors de ces venus pour mettre les jeunes au contact des adultes afin qu’ils puissent apprendre davantage. Dans le centre, aujourd’hui, ce sont 4 bébés qui réapprennent la vie sauvage. Et un cinquième, âgé de 7 ans, qui est déjà dans la jungle sous la surveillance des gardiens. Il apprend depuis 5 mois à se nourrir des fruits de la jungle.
S’ajoute à cela, certains individus (2 grands mâles, dont un impressionnant nommé Aman, 3 femelles et un sub-adulte) qui ne peuvent profiter de ce programme, car trop âgés à leur arrivée ou à cause de leur personnalité. Ceux-ci se trouvent dans de grands enclos extérieurs. L’une des femelles est d’ailleurs très troublante. Elle nous dévisageait plus que nous le faisions… Lorsque nous arrêtions de la regarder ou que nous nous mettions dans un angle mort, elle changeait de place pour mieux nous épier. Le sub-adulte quant à lui, était attendrissant, il ne lâchait jamais sa couverture Mickey !Colybride 18.09.14 Matang wild life center (21)

La femelle qui dévisage...

La femelle qui dévisage…

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Aman

Aman

Aman

Aman

Au détour d’un petit trail, nous avons vu un homme s’occuper d’un touuuuut petit Langur argenté, en restant discret et en gardant ses distances avec les rares visiteurs. Il a quand même eu la gentillesse de nous le présenter pour des photos de loin.Colybride 18.09.14 Matang wild life center (5)

Autres petites photos du Centre :Colybride 18.09.14 Matang wild life center (20)

Notre lieu de pause déjeuner.

Notre lieu de pause déjeuner.

Araignée de 15cm au moins !!!

Araignée de 15cm au moins !!!

Quand le moment fut venu de retourner à Kuching, nous ne voulions pas repayer pour un minibus. Nous avons vu des gens du parc se préparer à partir. Nous en avons alors profité pour leur demander s’ils allaient à Kuching et s’ils avaient de la place pour nous. Sur 2 voitures, l’une d’entre elle était en train d’être chargée d’une petite cage et ne pouvait nous emmener. Mais l’autre allait à notre destination et avait de la place ! Nous voici donc embarqué avec celui qui s’est avéré être le gestionnaire du Centre ! C’est avec lui, durant le trajet, que nous avons appris la plupart des informations précédentes. Il nous a également expliqué la situation du petit langur que nous avions vu. Il fait lui aussi parti d’un programme de réintroduction. C’est une espèce qui mange des essences de feuilles très particulières, ce qui fait qu’ils sont incapables de le garder. Il sera donc réintroduit très rapidement au parc National de Bako, qui comprend déjà une population de langurs argentés sauvages, espérant qu’une femelle veuille bien l’adopter. Mais pour l’heure, il était temps pour lui de faire des analyses. C’était bien lui dans la petite cage, direction une clinique spécialisée pour évaluer son état de santé ! En espérant que l’histoire se finisse bien pour cette petit boule de poils dorés !Colybride 18.09.14 Matang wild life center (26)

Une fois à Kuching, on a profité du trajet pour faire quelques photos de la ville. Pour la première fois depuis notre arrivée, l’atmosphère n’était pas saturée de particules de pollution et/ou d’humidité !

Navette pour passer d'une rive à l'autre

Navette pour passer d’une rive à l’autre

Colybride 18.09.14 Matang wild life center (25)

Pêcheurs

Pêcheurs

Non, ce n'est pas un effet d'optique, la cabane est bien dans le pick-up !

Non, ce n’est pas un effet d’optique, la cabane est bien dans le pick-up !

Nous voulions faire comme tout le monde : se prendre en photo devant cette statue ! Nous n'avions pas prévu la séance photo avec toutes ces dames ! On en a une jolie collection et elles aussi !

Nous voulions faire comme tout le monde : se prendre en photo devant cette statue !
Nous n’avions pas prévu la séance photo avec toutes ces dames ! On en a une jolie collection et elles aussi !

Colybride 18.09.14 Matang wild life center (13)

Encore une statue de chat

Encore une statue de chat

Mais que fait la police !!!?

Mais que fait la police !!!?

Colybride 18.09.14 Matang wild life center (10) Colybride 18.09.14 Matang wild life center (9)

Infos pratiques :

– Prix pour aller à Matang en minibus : 30RM/pour 2 personnes pour un aller. C’est sûrement moins cher si on est plus nombreux, c’est sûrement plus facile de former un groupe en étant à la gare routière avant 8h. Temps de trajet : 35-40 min. Le minibus vous proposera sûrement de vous attendre 1h au centre avant de vous ramener, il peut aussi vous donner son numéro pour venir vous chercher plus tard.
Si vous prenez le bus normal, il vous déposera à un embranchement à 2h de marche du centre. Un trail de 3h relie Matang au parc de Kubah au niveau duquel il est plus facile de prendre le bus.
– Matang Wildlife Center : 20RM/personne. Au centre d’interprétation, il y a des casiers gratuits pour entreposer les sacs mais aussi et surtout la nourriture qui n’est pas admis aux alentours des enclos.
Pique-nique possible sur une aire spécialisée en bord de fleuve. N’hésitez pas à vous y tremper les pieds, les poissons sont très curieux !

Retrouvez les autres articles concernant les parcs nationaux de Sarawak en cliquant ici, ici ou encore et là mais aussi par-ici et par-là !

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Pulau Sapi

Aujourd’hui journée un peu plus cool !

Nous passerons la journée sur la petite Pulau Sapi, à traduire donc « île aux vaches », bien qu’il n’y ait jamais eu le moindre bovin là-bas…
Elle fait parti des îles du parc de Tunku Abdul Rahman qui est à seulement quelques kilomètres au large de KK, ce qui en fait une destination touristique prisée…

D’ailleurs en passant, on ne vous a pas tellement parlé des touristes ici justement ! Ils sont plus nombreux que ce qu’on imaginait. Et à part quelques européens assez rares, ils sont très régulièrement australiens. Mais la palme du tourisme à Bornéo revient aux Chinois ! On les retrouve par dizaines dans les lieux touristiques, habillés avec des vêtements… originaux et hauts en couleurs. Ils débarquent en groupes bruyants à partir de 11h. Ils visitent les site tel un ouragan, se prennent en photo devant tout et n’importe quoi et repartent rapidement pour laisser place à un nouveau groupe déversé par un car (ou un bateau pour le cas d’aujourd’hui)… Et à KK les Chinois ne sont pas présents qu’en tant que touristes ! Ils le sont aussi en tant que restaurateur ! Il est très dur de manger malaisien à KK, et même trouver un hamburger est un véritable challenge (c’est dire !). Espérons que là où nous faisons le bénévolat nous trouverons des lieux plus authentiques !

Aujourd’hui, et comme souvent, pour éviter un peu les touristes, nous partons donc tôt et sommes sur l’île dès 9h.

Un petit compagnon de traversée

Un petit compagnon de traversée

Au cours de notre traversée, nous avons tout de même eu la chance d’observer un Milan sacré en train de pêcher.

Milan sacré

Milan sacré

Ne sont alors sur place que quelques apprentis aventuriers qui avaient campé la nuit passée.
Avant qu’il ne fasse trop chaud et que les animaux ne soient pas encore cachés, nous nous lançons d’abord dans la rando qui fait le tour de l’île… Oui je sais on avait dit journée cool aujourd’hui… Mais pour notre défense c’est une petite marche, juste 45 min (oui l’île est trèèèèès petite)!
Nous voilà donc partis dans la petite forêt. Mais nous avons oublié de mettre du répulsif à moustiques. Grossière erreur ! Et les insectes n’ont pas tardé à nous le faire savoir. Nous n’avions pas fait 100m sur le sentier que nous avons été attaqués par une nuée de moustiques ! Réalisant notre erreur, nous nous sommes immédiatement rués sur la bouteille anti insectes ! Résultat, quand même 6 piqûres, et pas des petites !
Une fois protégé, nous continuons à avancer, et là nouveau soucis, plus important cette fois-ci… Sur le petit sentier, d’à peine 2 mètres de large et flanqué de part et d’autre par l’épaisse jungle, un beau varan malais nous barre la route. Couché de tout son long (au moins 2m), il profite d’une petite zone ensoleillée par les rayons du matin (mais déjà meurtriers pour ma peau). Nous décidons de contourner en passant pas les sous-bois. On a presque fini de le dépasser, quand il fini par quitter son solarium pour s’enfoncer dans la forêt (C’était bien la peine!). Mais avant de s’éclipser, il avait quand même eu le temps de nous occasionner une petite montée d’adrénaline en fouettant l’air avec sa queue !

Varan Malais

Varan Malais

La suite de la rando s’est passée sans accroc. Nous longeons parfois la mer et nous sommes malheureusement témoins des nombreux déchets et des milliers de bouts de coraux morts jonchant le rivage… La société de consommation et le tourisme fond des ravages ici. Ici, les seules zones nettoyées sont en fait celles les plus fréquentées par les touristes. Triste constat…colybride 03.08.14 (10)
Mais voilà que la rando se termine ! Nous posons nos affaires sur la plage, jetons nos vêtements déjà trempés de sueur (il n’est que 10h !) et filons à la flotte. Plage et baignade seront maintenant nos seules activités de la journée. Nous faisons un peu de snorkelling (un magnifique Pygargue blagre ponctue notre première sortie plongée (http://www.oiseaux.net/oiseaux/pygargue.blagre.html)). La barrière de corail est assez réduite et moyennement diversifiée mais bon c’est déjà ça pour commencer. Fabrice passera l’essentiel de sa journée dans l’eau à explorer. Quant à moi, j’essaie de préserver un peu ma peau pour le début du séjour. Je reste souvent à l’ombre à modeler des sculptures de sable (quand on a pas pris son papier et crayon on fait avec ce qu’on a !).colybride 03.08.14 (12) colybride 03.08.14 (11)
J’ai juste fait quelques plongées mais j’ai tout de même vu une petite murène nager !
Nous n’avons pas encore pris le temps d’identifier nos observations mais voici quand même quelques photos de notre premier snorkelling a Bornéo :

Ciel ! Un poisson géant me nage après !

Ciel ! Un poisson géant me nage après !

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Coraux verts

Coraux verts

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Drôles de poissons...

Drôles de poissons…

colybride 03.08.14 (4) colybride 03.08.14 (7)

Poisson taureau

Poisson taureau

Nous prenons le dernier bateau qui nous ramène sur Bornéo. Mais nous constatons que la petite embarcation qui peut prendre environ 10 personnes n’est pas aussi rapide qu’a l’allée. Les bateaux des autres agences nous dépassent allègrement… Et puis soudain le moteur se coupe, le bateau s’arrête. Il nous fait le coup de la panne ! Et c’est pas des blagues ! Réalisant ça un Chinois enfile frénétiquement son gilet de sauvetage. Le conducteur nous demande dans un jargon mi-malaisien mi-anglais : « personne n’a un téléphone pour appeler en Malaisie ? »… Non nous avons tous des téléphones étrangers ou pas de téléphone du tout… Bon… Bah on fait quoi… D’autres bateaux continuent de nous dépasser, nous tentons de les appeler à l’aide par des signes, les touristes à bord nous répondent joyeusement des « coucou »… C’est mal barré ! Finalement un autre bateau de notre compagnie arrive et nous lance un bidon d’essence. Ouf ! Nous dormirons sur la terre ferme ce soir !

Côté pratique :
Nous avons dormi a l’auberge de jeunesse Akinabalu Youth Hostel, un endroit plutôt bien tenu et organisé pour un établissement Malaisien. Il a coûté 70RM pour une nuit chambre double. Comme beaucoup d’hôtel à KK, il se fait également agence de voyage et, par son biais, il est possible de s’acheter son voyage organiser à Bornéo. Mais il propose aussi des réductions ! N’hésitez pas à dire à la tenancière vos projets. Elle nous a donné un bon de réduction de 10RM/par personne pour le bateau.
Pour aller à pulau sapi par bateau, on a pris la compagnie Aparu Holiday Tours (comptoir numéro 8) ça nous a coûté 40,40RM pour 2 en comptant la réduction de notre hôtel.
Arrivé à l’île il faut s’acquitter de 10RM par personne afin d’obtenir le droit de poser le pied dessus.
Attention : sur notre livre guide, il est écrit que l’on peut faire Sapi – Gaya à la nage. C’est vrai que c’est pas loin, mais il faut d’abord affronter l’avalanche de coups de sifflets strident du surveillant de baignade qui s’énerve quand on dépasse les bouées, puis croiser les doigts pour ne pas se faire taper par un bateau passant par là à toute allure… Cela dit une tyrolienne permet de passer de Gaya vers Sapi.

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