Cette semaine, nous avons vécu plusieurs choses qui méritent d’être racontées. Ces derniers jours, comme ça arrive parfois, nous avons subit les caprices de la météo. Le vent nous empêchant de sortir en mer, le staff de l’association nous a organisé une petite sortie dans la mangrove. Les quelques Malaisiens qui travaillent au camp et nous conduisent notamment en mer, vivent non loin d’ici, à Longgom Kecil. C’est un petit village perdu au bout d’une piste à l’orée de la mangrove. Arrivés là-bas avec le van de l’association, notre bon vieux Flying Fish nous attendait. C’est cette fois-ci sur les eaux calmes et saumâtres qu’il nous a conduit, à l’abri des palétuviers. Nous avons eu la chance d’observer un petit groupe de macaques à longue queue sauvages au bord de l’eau, une multitude d’hirondelles de Tahiti, 4 hérons striés, un martin chasseur à collier blanc et un martin pêcheur de Méninting.
De retour au quai, notre batelier (Ingin? On ne se rappelle jamais exactement de son nom…), nous a fait faire un petit tour de son village. Un lieu sans rue, uniquement recouvert d’herbes, des poulets et des buffles d’eau qui se promènent parmi les maisons.
Nous avons fini notre visite par un petit tour à l’école. Une cabane joliment peinte avec une seule et unique classe. Ici, c’est Lauren, l’une des volontaires de TRACC qui donne des cours. On ne vous a pas encore parlé de Lauren. Elle est arrivée, comme nous, en tant que bénévole pour TRACC. Un jour, en visitant le village comme nous l’avons fait, les villageois lui ont demandé de l’aide pour apprendre l’anglais aux enfants. Ça a donc commencé avec quelques cours puis elle s’est rendu compte qu’il y avait un réel besoin ici. Elle a donc fait revivre petit à petit cette minuscule école. Les enfants l’ont repeinte, ils ont nettoyé les déchets qui traînaient dans le village et Lauren a, au fur et à mesure, réalisé un réel programme d’enseignement. Elle est un petit peu devenue la grande sœur de tous les enfants et a appris à parler le malaisien. Elle aide également les famille du village à vendre leurs productions artisanales. Comme elle séjourne toujours dans le camp de TRACC, elle vent les bijoux et les objets d’osier réalisé par les femmes du villages aux volontaires qui font escales ici. Un merveilleux moyen pour ces familles de vendre leurs productions, en évitant les intermédiaires.
Nous sommes retournés au village deux jours plus tard, pour un projet de vidéo qui ne devait durer que quelques minutes avant que Lauren ne fasse son cour quotidien. Mais dans l’excitation générale des enfants et de certains adultes nous avons été invités à jouer « à chat » avec les enfants à travers le village. Évidemment nous étions les principales cibles, les enfants se relayaient même pour mieux nous attraper ! Pour se remettre de ses émotions, Fabrice a été invité à boire une bière avec les hommes du village. Pendant que Maude partait avec les enfants et les femmes pour apprendre à danser le « Jasmina », un genre de Madison, pour les adeptes. La nuit étant tombée, en attendant que Lauren ait fini de gérer le petit commerce d’objets artisanaux avec les familles, Maude a rejoint Fabrice. Les bières s’étaient enchaînées et les discussions anglais/malaisienne/français (tout ça mélangé oui oui) allaient bon train !
C’est avec une grande difficulté que nous avons quitté le village, les hommes tenant absolument à ce que Fabrice ait toujours une bière pleine dans la main. Durant ces derniers jours nous avons aussi rencontré quelques animaux, dans des conditions plus ou moins bonnes. A Longgom Kecil, un bébé civette était dans une cage. La pauvre petite bête avait été trouvée, errant sans sa mère. Difficile de savoir si c’était un réel acte de sauvetage ou une simple capture. Après avoir discuté avec Lauren, Maude a donné quelques conseils pour améliorer sa condition… que pouvions faire de plus… ?
Nous avons aussi pu voir de près un Bornean slow loris, qui avait été capturé par Mansoon, l’un des chiens du camps. Dans la précipitation, la formatrice PADI, a réussi lui faire lâcher sa proie et à libérer l’animal. Elle s’en est sortie avec quelques morsures (heureusement non pas du chien, mais du Loris). Après avoir fait le mort, ce qui nous a fichu une jolie frousse, vu qu’il saignait un petit peu, le petit mammifère est reparti lentement (mais sûrement) dans les arbres et s’est avéré introuvable quelques minutes plus tard, grâce à son super camouflage !
Pour finir sur une note plus gaie, nous avons aussi pu observer un bébé varan malais dans le camp, en pleine forme celui-là, il nous a même montré comment il chassait les crabes !
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